FAQ du Cul et du Coeur - Juillet 2020

Alors écoutons Charlotte, Guillaume et Laurent. J’espère apporter une réponse constructive, dans le respect de tou⋅te⋅s.

Si toi aussi, lecteurice chéri⋅e, tu as quelques questions qui te trottent dans la tête, n’hésite pas à m’envoyer un petit mail à : jeannette@point-q.com, j’y répondrai dans notre prochain numéro d’août.

Et maintenant, place à vos questions !

Charlotte nous confie :“Mon copain m’a trompé, j’essaie de lui pardonner parce que j’ai peur de ne pas retrouver d’amoureux.”

Charlotte tout d'abord je suis désolée pour toi. L’amour c’est beau, mais parfois, ça ravage le cœur.

Quand sa.son partenaire est infidèle, on ressent une douleur non seulement émotionnelle mais aussi physique, qui peut changer notre rapport au corps.

Cela peut créer des insécurités, ou renforcer celles déjà présentes, bref c’est un moment de vie compliqué et difficile. Et la confiance en sa.son partenaire en prend un coup.

Mais quand on le souhaite, on peut essayer de pardonner, de donner à l’autre une nouvelle chance.

Je dis bien “essayer” parce que ça ne fonctionnera pas forcément. Et il n’y a pas à en avoir honte. 

J’aimerais que tu comprennes qu’à tout moment, tu peux décider de mettre fin à votre histoire. Tu peux décider que ta blessure est trop profonde.

C’est ton droit. Il est nécessaire de s’écouter et de prendre soin de soi lorsque l’on traverse une telle expérience. 

Ce qui m’interpelle dans ton questionnement, c’est l’angoisse que tu as de vivre sans amoureux. 

Tu ne peux pas sauver ton couple juste pour tromper la solitude. C’est normal d’appréhender un futur sans ton copain. Mais n’est-ce pas une mauvaise raison que de rester par peur d’être seule? Qu’en penses tu?

Difficile de retrouver un peu de sérénité et de bonheur dans votre histoire si l’amour se fait plus petit que l’anxiété.

Pourtant sache-le, pour aimer l’autre, il faut d’abord s’aimer soi. 

Il faut s’écouter, prendre soin de son coeur. Et de ce que j'entends, de ce que je comprends, ce n'est pas tout à fait ton cas.

Je ne le répéterai jamais assez : le self-love c'est primordial !

Attention je ne dis pas que c'est toujours facile d’être célibataire, surtout que ce chemin vers l’acceptation de soi ne se fait pas en un jour. Moi-même, à mon grand âge, je n’y suis pas encore.

Parfois je m’aime beaucoup et parfois je m’oublie complètement.

Alors Charlotte, promets moi que tu vas faire de toi la priorité.

Pour vivre une belle histoire, il savoir reconnaître sa valeur. Sans ça, tu n'existes qu’à travers les yeux de ta.ton partenaire. 

Donc, s’il arrête de te regarder, tu n’existes plus.

Mais tu es là Charlotte, forte, fabuleuse, digne d'être aimée. 

Guillaume, quant à lui, aimerait savoir comment parler de ses fantasmes avec ses nouvelles.aux partenaires :

Bonjour Guillaume. Voilà une question intéressante que l’on se pose tou⋅te⋅s une fois dans notre vie.

Tout d'abord qu'est-ce qu'un fantasme, qu'est-ce qu'un kink? Est-ce que les tiens sont plus bizarres que ceux du voisin? 

De nombreuses personnes n’osent pas parler de leurs préférences sexuelles par peur d'être rejetées. 

Certains couples ont une sexualité “vanille”, “traditionnelle” (pour peu que cela existe) et n’osent pas avouer qu’ils aimeraient du sexe plus fantasque. D’autres sont BDSM, d’autres sont dans le roleplay, bref, il faut de tout pour faire un monde !

Ce que je veux te dire, c'est que ton fantasme que tu crois si secret, presque inavouable, fait peut être partie du quotidien de ton ou ta futur.e partenaire.

Alors ça ne répond pas entièrement à ta question, mais il est important pour moi de le préciser, pour que tu relativises et vives ta sexualité de manière plus apaisée.

Pour répondre au côté pratique, il y a plusieurs scénarios possibles : 

Soit c’est une aventure d'un soir, une rencontre inattendue, quelque chose qui tient plus du fun que de l'engagement. Dans ces cas là, c’est à toi de voir si tu as le temps, l’énergie, l’envie tout simplement de te lancer dans une discussion sur les fantasmes de chacun⋅e⋅s 

Bien sûr, si tu te sens de le faire, je t'invite à en discuter ! Ce sera dans tous les cas un échange intéressant.  

Lorsque l'on souhaite avoir une relation suivie, que l'on veut s'engager sur du long terme et installer une complicité aussi bien émotionnelle que sexuelle, je pense que la communication est indispensable. 

Mais comment aborder la question des préférences sexuelles?

Tu peux essayer dans un premier temps, lors d’une partie de jambes en l’air, de glisser quelques mots sur ce que tu aimes et ce qui te donnerait du plaisir. Comme ça, l’air de rien...

Par exemple : “J'adore quand tu me touches là.” “Tu peux y aller un peu plus fort.” 

Si cette délicate approche n’a pas fonctionné, tu peux essayer, à la fin de vos festivités, de discuter de ce qui t'a plu. N’hésite pas demander à ta.ton partenaire ce qu’iel a préféré, ça te permet de prendre la température, de voir si vos kinks sont les mêmes.  

Enfin, imaginons que tu n’as pas de bol, que tu n’arrives pas à te faire comprendre. Et qu’il te manque ce plaisir que tu aimes si fort pour être totalement épanoui. 

Là mon cher Guillaume, tu n'auras d'autres choix que de sortir tes sabots et mettre les pieds dans le plat MAIS de manière légère et surtout dans le respect de l’autre. Ce n'est peut-être pas la conversation la plus facile à avoir, mais se mettre à nu (non pas littéralement cette fois), c’est la meilleure manière d’installer un rapport de confiance et de consolider une relation.

⚠️ ATTENTION ⚠️ il est indispensable d'accepter le non. C’est-à-dire d'accepter que  ton partenaire ne partage pas tes fantasmes. Il est aussi extrêmement important que ce refus soit exprimé dans la bienveillance, pas de shaming, jamais. 

N’oublie pas, essuyer un refus n’est pas grave, cela ne remet pas en cause ta personne. Cela veut juste dire que tes préférences sexuelles ne sont pas partagées. 

Pour résumer : tes fantasmes ne font pas de toi quelqu'un de bizarre, tu as le droit de les exprimer. Et tu dois accepter le non quand ils ne sont pas partagés.   

Pour finir, Laurent demande : Je suis handi et j’ai l’impression que mes amis ne comprennent pas qu’il est difficile pour moi de faire des sorties “normales”. Que faire?

Bonjour Laurent !  

Ta question m’attriste parce qu’elle reflète un vrai problème de société. Il est aujourd’hui plus qu’urgent de permettre aux personnes en situation de handicap de s’intégrer dans la société.  

J'aimerais faire une lettre ouverte aux valides pour qu’ils prennent conscience des difficultés que rencontrent les handis chaque jour.

Pour répondre à ta question, je vais évoquer plusieurs cas de figure. Admettons que ce soit de nouveaux amis et qu’ils se trouvent pour la première fois à organiser une sortie en prenant en compte ton handicap.  

Dans ce cas précis, il faut que tu expliques de manière pratique les dispositions à prendre pour que tu sois à l’aise lors de vos activités. 

Tu vas me dire qu’il est fatiguant d’être celui qui explique. Je sais que tu aimerais que les gens s’intéressent à ton quotidien et fassent le premier pas. Bref qu’ils s’adaptent naturellement. Bien sûr, je comprends que ce soit exténuant de toujours se répéter. 

Mais pour beaucoup le handicap tient du tabou. Ils ignorent comment en parler, quelles questions ils peuvent ou ne peuvent pas poser. 

Souvent les valides ne réalisent pas qu’il faut constamment s’adapter lorsque l’on est handi et que chaque tâche, aussi insignifiante qu’elle soit, peut relever du parcours du combattant. 

Lorsqu’il s’agit d’un handicap physique il faut prendre en compte le temps de marche si on a des des difficultés à marcher. Mais aussi les escaliers quand on est en fauteuil, en béquilles. Il faut prendre en compte les voyages en bus, en train, où les places réservées ne sont pas toujours disponibles.

Il faut comprendre qu’il est presque impossible d’aller au restaurant, dans un bar, quand on ne peut pas se déplacer facilement entre les tables. 

Bref, tous ces détails auxquels les valides ne prêtent pas attention. 

Dans le cas d'un handicap mental, il faut aussi faire comprendre aux gens qu’une maladie “invisible” n’en reste pas moins valable.

Comment rester dans un lieu bruyant, être perdu⋅e dans la foule ou au contraire être confiné⋅e quand on a des troubles anxieux? Parle-t-on des lourds effets secondaires de certains médicaments?

Nous valides, manquons cruellement d’informations et encore trop peu de gens s’y intéressent. 

Pour en revenir à tes ami⋅e⋅s, une fois que tu as expliqué les dispositions à prendre lorsque vous sortez, ces dernier⋅e⋅s n’ont pas vraiment d’excuse s’ielles n’en tiennent pas compte. 

Si rien ne change, il est important de leur faire remarquer qu’ils manquent d’empathie. 

Ce n’est pas aisé de le dire, mais c’est indispensable.

Alors que faire Laurent quand tu n’es pas entendu? Malheureusement, cela va te sembler un peu difficile mais il te faut réfléchir à votre amitié.

Il n'y a pas de tâches insurmontables lorsque l’on veut organiser une activité accessible à tou⋅te⋅s.

Ne pas inviter un⋅e ami⋅e à un événement sous prétexte de son handicap c’est d’une certaine manière le réduire à son handicap.

Alors que tu es Laurent et que tu as mille facettes, comme moi, comme ton voisin, comme tout le monde.

 

Ma conclusion serait donc de t’entourer (dans la mesure du possible) de personnes qui savent te mettre à l’aise et t’écouter. De personnes qui s'inquiètent de ton bien-être au quotidien.

 

Tu as ta place dans la société et tu mérites d'être entendu. 

Jeu concours

Pour clore cette FAQ, je vous propose un peu de fun avec un jeu-concours! Un petit cadeau qui va vous permettre de prendre soin de vous, qui va vous faire kiffer !

Je vous propose de gagner ce beau ➡️ sex-toy ! Testé et approuvé par votre chère Jeannette, le Ascend est le vibromasseur tout terrain, tout corps, toutes envies. Vous allez voir, c’est easy peasy !

Pour participer, il te suffit de partager le post FAQ sur ton Insta, ton Twitter ou ton FB en mentionnant le compte Point Q et de me coller une petite question à laquelle je répondrai le mois prochain !

En attendant, je vous remercie tous pour votre confiance. C’est le plus beau cadeau !

Je reste juste là, 

Jeannette

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